La levure de riz rouge est produite par la culture d’un champignon microscopique, Monascus purpureus, sur du riz cuit. C’est la levure elle-même qui développe ce pigment rouge caractéristique, et non le riz. Utilisée en Asie depuis plus de mille ans, elle servait à la fois de conservateur et de colorant alimentaire, mais aussi de solution naturelle pour les problématiques de santé. Sa première utilisation documentée remonte à la dynastie Tang, vers 800 après J.-C., où elle était réputée pour favoriser la circulation et le bon fonctionnement du système cardiovasculaire.

La levure de riz rouge contient une famille de composés appelés monacolines, dont neuf ont été identifiées. La plus étudiée, la monacoline K, est chimiquement identique à un médicament de synthèse utilisé contre l’hypercholestérolémie. Outre ces monacolines, la levure contient également des acides gras, des phytostérols et des pigments aux propriétés antioxydantes.

De nombreuses études cliniques confirment les effets hypocholestérolémiants de la levure de riz rouge. Selon une synthèse d'études publiée en 2004 par des chercheurs canadiens, les extraits normalisés permettent une baisse du cholestérol total de 13 à 26 %, du LDL-cholestérol (« mauvais cholestérol ») de 21 à 33 %, et des triglycérides de 13 à 24 %. Parallèlement, une augmentation significative du HDL-cholestérol (« bon cholestérol ») a été observée.

Grâce à ses propriétés, la levure de riz rouge est aujourd’hui connue et reconnue comme un complément alimentaire contribuant au maintien d’un taux de cholestérol normal. En synergie avec d’autres plantes ou nutriments ayant une action sur le métabolisme lipidique, elle constitue une alternative naturelle intéressante pour soutenir la santé cardiovasculaire. Sa teneur en monacolines doit toutefois être normalisée et surveillée afin de garantir efficacité et sécurité lors de son utilisation.